Préambule - Le retour de la newsletter
En me lançant dans la publication d’une lettre d’information, voilà un peu moins de deux ans, l’idée était surtout de vous, de te, cher lecteur, tenir informé des derniers articles du blog bikinvalais.ch et de renoncer à la page Facebook. Ce pas reste encore à franchir, même si je ne relaie plus grand-chose sur ladite page.
Et puis l’idée du “résumé” régulier a un peu évolué. Il y a parfois des sujets que j’aimerais aborder d’abord avec mes plus fidèles lecteurs, ces chers abonnés à cette “newsletter”. Je suis donc revenu sur cette plateforme Substack, plus pratique pour ce genre de publication et mieux adaptée à la lecture sur un appareil mobile. J’en ai profité pour importer quelques podcasts dans les archives. Peut-être que je publierai les prochains directement ici plutôt que sur Anchor.
A ce stade, la volonté est donc de vous envoyer plus régulièrement quelques lettres un peu plus “personnelles”. Parfois un peu longues, comme aujourd’hui. Parfois plus courtes. Mais toujours ici d’abord avant de republier ces textes sur le blog.
Petit “privilège d’abonné” on dira ;-)
Merci de me suivre et bonne lecture!
Joakim
Le vélo en hiver ne doit pas rimer avec galère
Malgré les incitation au télétravail, je me rends encore de temps en temps au travail en “présentiel” comme on dit aujourd’hui et la rareté de ces trajets m’incite à les faire à vélo. Pour bouger un peu, pour éviter les trains bondés et aussi parce que j’aime tout simplement être sur un vélo ;-)
A chaque trajet, je me dis toutefois qu’il faut être sacrément motivé pour “vélotaffer” en Valais et encore davantage en hiver. Je ne parle pas pour moi, cela ne me pose guère de problème. Et je ne parle pas du froid, ou de la météo non plus.
Non, je parle des voies cyclables, totalement ignorées et délaissées, des routes impraticables et dangereuses et de l’attitude scandaleuse de nos autorités qui nous traitent commet des citoyens de seconde zone, quand elles ne nous prennent pas carrément pour des imbéciles.
Exemple, toujours le même, sur les berges du Rhône. Un axe clairement défini comme la colonne vertébrale cyclable du canton. Pas déneigé, pas entretenu, encombré de barrières pour… camions. Le sachant très bien, les autorités nous envoient circuler sur la route cantonale. Celle-ci est sale et pleine de graviers sur la bande cyclable, quand la neige a fondu toute seule s’entend.
Alors que cela n’a pas l’air si compliqué à corriger.
Aux Pays-Bas, ils ont ça, par exemple:
La vidéo est sur Twitter
Malheureusement, chez nous, le vélo en hiver, ça reste la galère. Mais ça n’a rien à voir avec la météo.
La preuve avec cet excellent reportage du Parisien en Finlande, où des enfants de 7 ans peuvent aller seuls à l’école, à vélo, dans la neige et par des températures négatives. Pas par magie, mais grâce à des pouvoir publics qui l’ont rendu possible. «On sait bien que pour mettre les gens au vélo, il faut rendre la pratique rapide, facile et confortable», explique l’ingénieur et urbaniste Pekka Tahkola dans le reportage.
Rapide. Facile. Confortable.
Rien de tout cela chez nous. Rapide, non, car on fera toujours faire un détour au vélo plutôt qu’à la voiture. Facile, non, car il faut toujours être très débrouillard pour trouver son chemin, souvent impraticable. Confortable, non plus, car cela découle des deux premiers et des aménagements que l’on trouve à destination, au travail dans les gares ou les commerces.
Mon erreur de base
Et je pense que c’est là que je me trompe à la base.
J’ai toujours cru que les autorités souhaitaient encourager la pratique du vélo. Pour la santé, pour diminuer la pollution, le réchauffement, réduire l’encombrement des routes, offrir à petits et grands, jeunes et vieux, d’aller à l’école, au travail, faire leurs courses à vélo. Bref, un vie plus simple, confortable et agréable à la fois. Plus humaine et sociale aussi, car à vélo le contact avec autrui est plus simple qu’enfermé dans son habitacle.
J’ai cru un conseiller d’état qui disait vouloir améliorer tout cela et j’en parle un peu sur mon site.
Mais au fond, non. On se contente de peindre quelque lignes jaunes sur la chaussée (même si on l’efface dès qu’il “n’y pas le gabarit suffisant”, ce qui montre bien l’envie réelle de trouver des solutions) pour faire croire que les personnes se déplaçant à vélo sont importantes. Mais il n’y a que ceux qui ne se déplacent pas à vélo qui peuvent le croire, avec en plus l’impression que l’on en fait trop pour ces “cyclistes” qui… (je vous laisse compléter avec les clichés habituels).
Je me suis trompé. Et c’est bien dommage, parce que le vélo, été comme hiver, ça ne devrait pas rimer avec galère.
P.S. La Police conseille de porter un casque
Cette newsletter était prête depuis quelques jours. Et voilà qu’aujourd’hui la Police cantonale valaisanne publie une recommandation du port du casque.
En ce début février, des accidents impliquant des cyclistes ont occasionné de graves blessures, notamment au niveau de la tête. La Police cantonale conseille de porter un casque. […]
Elle conseille ainsi de ”privilégier l’acquisition d’un casque permettant de vous rendre davantage visible dans le flux de la circulation” et “d’adapter le temps et son moyen de déplacement aux conditions de la route.”
On ne saura pas si ces cyclistes ont été heurtés par des automobilistes, s’ils sont tombés tout seuls (à cause des “conditions de la route”).
Mais on apprend aussi que le casque sert à rendre un humain de 1m80 plus visible et devine entre les lignes qu’il ne faut pas faire du vélo en hiver… Quelle idée aussi!
P.P.S. Je leur ai écrit pour avoir quelques information supplémentaire sur ces accidents graves. Affaire à suivre.
Vu ailleurs - En bref
Vidéo - Danny MacAskill en pente raide
S’il y en a un qui n’a pas besoin de piste cyclable, c’est bien Danny MacAskill. Impressionnant. Mais bon, comme le dit la bande-son (Arcade Fire - No Cars Go), il n’y pas de voitures non plus là où il va.
Vous l’avez peut-être manqué
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Pro Vélo Valais s’est doté d’un nouveau site internet. Avec une news un peu inquiétante tout de même où l’on peut lire: “Martigny a donc la volonté de mieux considérer le vélo et de créer des infrastructures vélo mais elle se confronte, comme d’autres villes valaisannes, au canton qui met des bâtons dans les roues.” Décidément…
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Ludo May, emmène son vélo très très haut, au Petit Combin est c’est magnifique.
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J’ai testé “Rouvy” pour faire du vélo sans bouger. A la base je n’aime pas ça, mais je ne dirais plus “jamais”. Et vous pouvez même faire le Tour des Stations depuis votre salon (si vous avez un home trainer ou que vous réussissez à en dégotter un, ce qui est assez compliqué depuis quelque temps).