L’un des principaux griefs des autres usagers de la voirie envers les cyclistes, c’est qu’ils circuleraient sur les trottoirs.
D’ailleurs, ce matin, à la rue des casernes, à Sion, je me suis fait engueuler par un automobiliste (avec remorque) parce que je roulais sur le trottoir. C’est vrai.
Le seul petit problème, c’est que lui stationnait sur ledit trottoir, par ailleurs orné d’un magnifique pictogramme “vélo” et peint en rouge pour bien faire comprendre aux personnes à vélo qu’elles doivent circuler là (sur le trottoir, vous suivez?) et pas sur la route où elle embêtent les automobilistes. Bref, il était garé sur le trottoir doublé d’une piste cyclable et me pourrissait parce que j’avais osé lui faire remarquer qu’il m’empêchait de passer.
C’est malheureusement un peu plus subtil que cela, puis qu’il s’agit bien d’une piste cyclable sur trottoir. Mais, loin d’être obligatoire, car le trottoir est indiqué comme “autorisé aux vélos” en son début (par ailleurs casse-gueule en raison de la semble-t-il inévitable bordure en béton, mais c’est un autre problème).
Et, voyez-vous, ces trottoirs “autorisés aux vélos” sont vraiment une plaie.
Pour les piétons d’abord et pour les cyclistes ensuite:
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Pour les piétons car ils doivent subir la présence des cyclistes chassés de la chaussée.
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Pour les cyclistes, qui ne sont jamais au bon endroit: roulez sur la chaussée, on vous criera d’aller sur “la piste cyclable”, le trottoir donc; roulez sur le trottoir (non obligatoire), on vous dira d’aller sur la chaussée. C’est d’ailleurs bien ce que me disait ce charmant conducteur.
Plus généralement, cette solution “mixte” n’est qu’une solution de facilité des autorités qui n’osent pas prendre un peu de place aux automobilistes et demandent aux piétons et cyclistes de se débrouiller entre eux. Pas cool et générateur de conflits. Et si en plus les automobilistes veulent s’y mettre aussi, on ne va vraiment pas s’en sortir.