#9 Le bonheur est dans le pré... enneigé

VTT sur neige | CFF: réservation obligatoire | Vu ailleurs, en bref | La vidéo - Brandon Semenuk

Dans la précédente newsletter j’expliquais en quoi le vélo en hiver ne devait pas rimer avec galère.

Aujourd’hui j’ai surtout envie de vous dire que ça n’est que du plaisir…

En vacances à Ovronnaz, l’été j’ai souvent pesté contre le “nivelage” des chemins de promenade (franchement on ne peut plus dire randonnée) de la station, élargis à 2m et couverts de copeaux. Pour le VTT, on connaît plus sympa à rouler.

Mais en hiver, c’est une merveille. Je ne suis pas un grand fan du ski de fond, que je pratique avec parcimonie. Je trouve cela rude, épuisant, certainement en raison d’une technique défaillante et d’un équipement perfectible. Cela me fait prendre l’air, mais je mentirais en disant que je m’éclate.

A VTT dans la neige, c’est tout le contraire. Les chemins de randonnée hivernale sont bien damés, larges et avec une neige dans laquelle on ne s’enfonce pas trop (cela a malheureusement changé ces derniers jours avec les températures printanières de cette mi-février 2021), moyennant quelques réglages:

  • Privilégiez des pneus de bonne dimension (2,3“ - 2,7”) et pas trop gonflés (0,8 - 1,5 bar selon la dureté du revêtement). Vous ne risquez pas de taper la jante sur la neige et cela vous assurera une bonne traction à la montée, un freinage consistant à la descente, tout en pouvant vous amuser à laisser glisser votre vélo et perfectionner votre science du contrebraquage.

  • Réglez vos suspensions un peu plus “souples” que sur un terrain sec. Les obstacles sont certes rares, mais cela vous évitera d’être trop brusque et de vous enfoncer violemment dans une neige soudain trop molle.

  • Cela vous servira aussi à trouver le bon équilibre entre force et “moulinage” à la montée, le principal étant de conserver du “grip” en toute circonstance et cela demande parfois une bonne lecture de la surface et une adaptation de son style de pédalage.

Pour les vêtements, comme pour toute sortie en montagne l’idéal est d’avoir juste un peu froid en partant, car vous allez vite avoir plus chaud. Personnellement, j’ai mes petits gants légers, un collant, un sous-vêtement long et une veste de vélo d’hiver. Un bonnet sous le casque et mes increvables chaussures d’hiver (un vieux modèle Northwave) et c’est à peu près tout. Une veste chaude dans le sac pour la descente, parfois une paire de gants de ski.

Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas vraiment plus difficile qu’en été. Cela roule un peu moins bien à la montée, sans être dramatique, c’est tout. A la descente, tant que l’on a affaire à de la neige et pas à de la glace, c’est plus amusant que difficile. Pas de chocs, juste un peu de glisse à maîtriser, d’éventuelles chutes amorties par un doux tapis…

Les marcheurs, parfois prompts à rouspéter en été, sont de bonne humeur et plutôt admiratifs (il ne savent pas que c’est facile ;-).

Avec toujours une même question: “Vous avez des pneus spéciaux? Des clous?”

-> La réponse est non.

Un bon pneu ”all mountain“ avec du crampon et une gomme pas trop dure, associé au gonflage modéré vous assure d’un ”grip" de malade. Au point que je suis par endroits plus rapide sur la neige qu’en été.

Alors, si en plaine, ça peut être galère de circuler à vélo en hiver, à la montagne, il faut le faire.

Sur le même sujet, ou presque


Vélos dans le train: les CFF, ça craint

A lire dans Velojournal (en allemand): les CFF étendent l’obligation de réservation pour les vélos à tous les trains Inter et Eurocity.

Selon les CFF, environ 80 000 tickets journaliers pour vélo ont été vendus au cours de l’année de la pandémie, rien qu’en juillet 2020. Sur les axes principaux Zurich-Coir et Berne-Brigue, les CFF ont transporté jusqu’à 15 000 vélos en auto-chargement, selon les CFF. Pour éviter les goulets d’étranglement comme l’été dernier, les CFF ont introduit des mesures.

Parmi les mesures, on pouvait s’attendre à davantage de place pour les vélos. Mais non. Il faudra réserver. Et ajouter 5.- au 14.- d’une carte journalière vélo.

Un cycliste genevois a adressé une lettre ouverte à Vincent Ducrot, le patron des CFF à ce sujet.

Il est urgent de faire évoluer notre mobilité pour lutter contre le réchauffement climatique, et ce n’est pas en décourageant certains usagers des transports publics de s’adonner à une pratique sportive bonne pour la santé et neutre pour l’environnement qu’on y parviendra !

Transporter sans délai davantage de vélos dans chaque train est possible, sans nous pourrir la vie ni nous faire payer plus !

L’intermodalité doit être un gros mot chez les CFF.


Vu ailleurs, en bref

  • Déneiger les trottoirs ET les pistes et bandes cyclables, c’est possible, épisode 1022…


La vidéo: Brandon Semeniuk

Du style, du style et du style…

Bonne fin de semaine à tous!


Aussi sur Micro.Blog
Joakim Faiss @jokef