Ce matin j’ai failli cliquer sur «Résilier» l'abonnement au quotidien régional Le Nouvelliste, auquel je suis fidèle depuis que j’y ai travaillé, entre 1998 et 2010.
Le traitement de certains sujets que je connais bien, notamment en lien avec le vélo et la mobilité, le journalisme « porte-voix » où tous les avis se valent, même quand il s’agit de faits vérifiables, le manque d’introspection par rapport à certains commentaires (j’ai vu des article supprimés sans explication après les avoir commentés), l’absence de retour dans ces mêmes commentaires, le mauvais fonctionnement du site internet, la lecture peu confortable de la version numérique (même pour les abonnés), la pub et le pistage omniprésents (il faut sans cesse refuser les cookies de dizaines de «partenaires»), les commentaires sur les réseaux sociaux qui deviennt des articles…
Autant de petites raisons qui risquent bien de me pousser à cliquer sur le bouton, la prochaine fois. Le Nouvelliste est en sursis dans ma boîte aux lettres, on va dire 😅
[Mise à jour du 11.12.2024 à 16h40]
Et puis il y a des textes comme celui-ci (réservé aux abonnés) qui te rabibochent avec le journal. Extrait.
Elsa, c’est cette sœur qui doit vivre avec l’absence, le cœur émietté et l’esprit révolté. Que tu tentes de consoler, toi l’homme au bandana rouge et au perfecto, sur l’album «Rouge sang». Avec tes mots tout simples qui clament que la mort est un scandale mais que le fardeau du chagrin est plus léger une fois partagé.[...]
Mais mardi soir j’ai pu voir que tu es encore là, cher Renaud. Galvanisé par l’amour d’un public qui sait ce qu’il te doit. Toi le poète de ces petits riens qui veulent dire beaucoup. Alors je te dis, «Merci»."